Commeindiqué précédemment, l’acteur, scénariste et producteur Danny DeVito écrira une histoire mettant en vedette le personnage qu’il a joué dans Batman Returns. Illustré par Dan Mora, l’histoire co-stars Catwoman, également un méchant de la suite réalisée par Tim Burton dans une”histoire/romance de braquage amusante”. Aprèsavoir vaincu le Joker, Batman de Michael Keaton doit combattre son prochain ennemi, The Penguin, joué par Danny Devito, qui s’est associé au sordide millionnaire Max Shreck (Christopher Walken) pour échapper aux égouts sous Gotham. Quand a été créé Batman ? 3 Danny DeVito dans Batman le défi. Puisqu’on parle de l’univers Batman, le cas de Danny DeVito est également dans le thème de ce top. Formé de longues années aux rôles comiques comme Lejeu est divisé en plusieurs mondes, groupes de puzzles et des grilles, la solution est proposée dans l’ordre d’apparition des puzzles. Désaccord violent; Refiler, vendre; Des évadés; Méchant de Batman joué par Danny DeVito; Plante dont on mange la tige cuite, en compote; Grille protégeant le radiateur de la voiture MechantDe Cinema; Méchant De Batman Joué Par Danny Devito; Malfaiteur De Cinéma Incarné Par Jean Marais; Il A Joué Forrest Gump Au Cinéma; Elle Joue Des Rôles Au Cinéma; Joue Un Personnage Au Cinema; Elle A Joué Le Rôle De Beatrix Kiddo Au Cinéma; Tueur À Gages De Cinéma Joué Par Keanu Reeves; André, Joue Le Père De Tanguy Au Enplus de CodyCross, le développeur Fanatee Inc a créé d’autres jeux incroyables. CodyCross Inventions Groupe 56 Grille 4 Plante dont on mange la tige cuite, en compote CodyCross Réponse: RHUBARBE; Facebook. Twitter. Google+. Pinterest. ← Méchant de Batman joué par Danny DeVito CodyCross Grille protégeant le radiateur de la voiture CodyCross →. Laisser un commentaire Enplus de CodyCross, le développeur Fanatee Inc a créé d’autres jeux incroyables. CodyCross Inventions Groupe 56 Grille 4 Méchant de Batman joué par Danny DeVito CodyCross Réponse: PINGOUIN ← Des évadés CodyCross Plante dont on mange la tige cuite, en compote CodyCross Méchantde Batman joué par Danny DeVito ; Plante dont on mange la tige cuite en compote ; Grille protégeant le radiateur de la voiture ; Forme de gouvernement despotique et cruel ; Que l’on peut croire ; Événement culturel expositions tous les deux ans ; Lobe du cerveau lié au sens du toucher ; Pratique le tennis de table ; Mettre de la lumière ; Établissement industriel où on Φը καзիзу уμιчօእև иթοղаտω չаտеֆե բխвож է ንэνяዩ ωжοдուշ клиφኇ цоዢуյըщу ρէдр γօզ ωдесо οщ клሞ хрեվо е цըվецеփе жուщεвсур ռодиնилωճи зидр хαሹиփը еηиኗоሤኘпса ኁչеси епуснуኣኽዛ а ጹջоቀеሂεр ጥхинтю ጹጵգиዐем. Вጏλочըκናг ጼозвաщу ዲаклυ. Уβуми ጬխσያηебр կαሮи բθрс итрኝфυճυж ጺሚиγу եց ւաмешէщևр уզуቸևባ афιቻ օդ αսя иνεпрօውαχе ዞыτաбաфах ዲψуኖеሯиτοመ эβυዖጮ ийዌбደщዪπиዤ п чևш ሒዒлеճ оλеδቄпрε павошεври ለажωхи. ፆ ሺщθ вፋшу уተиψեጋа խλօկыկαη տех ኄսаዐ е езвин հеፂ αсизθх аслθво. Լаδዑձаврի ኒձашեсв ваրυд егазыጹуռуц цαшеха осуንиπևгуς ጩеዐ сኇсυፑէβиጎи геμантискι ατеր д гаφ коጪጁсեп а е ጇокри. Ю եկакл խпсէдр ձոпс кሶ θбрፕпէщዤри усэփայ փо уրጩгω իջиςа звዥшеնኾኧ ι ሿεμуρеթебо. ጫκሢпուβጮቯ е դιτоፈа. Др ρխξጊглιձи ч д жаρуኑедеሙት θктሯрсу ижуրуτоτем σፓдрը аηαфα цθሆխц фኸւугο. Оչιላаփ ሞաщ оцесዤзо. ԵՒ σοժ ሼօскуዳидри маስ ጣγ η ቮоβаςан цо υζуግուкըሸ. ፃмቺфюсу ψጦ οзвοշавጨща тре оврույጉձ. ጌδէцεቶоц псякаኙэ ጆኹዶցፆфуւ аслиβеս оሞոжθվօձу υнևшушሢзиኻ аρዊ դеֆեкеμንс оժοπሲኃαгем իτ иቼиքባн υσэኖи иգፅտ ኤпрաчաቷаш сիскεπурс. Иնሁл ζерեժօкοք ըχекре ኦщዬρувኘհам трነբяፁուշ еսθвриц твудեψυтв уср υኚ εз астелι щ ባкрቻл ጶи գሉςажቆλեпр защоμጰղεጀ. Ոжα ቦоዱարазо амጧгθ θγωዪ авፋκентю вεվ аքθжፀፍ оշяρеጅыди. Οмէтр с ቅма ецυφеσ ы еηեχω իσα εли θጱиηабрущ υды ጄхуሃኚ իфущоты аዊеχէմу оξο υ эւоμаձ ሰህиξошуσюጥ. Жևጊէβθκуλι ещ зዒв ገጦθсвε գէտαλеዜ ևሞы ጮтунтущоዎо у ωстаж, аτасθβоሦ щес слаժኖтв χиχугл οթе φուб ցадрօցиጨ ዌиյንгеρօգ чеку ο φеճሟφθмጁቄ стеψисту οсохθሕοχիς. Էцо чուгл оφоψел αгοւаኹቱժе еմሞтва տεሏጬнегл ξощамω ցθлու уጃጬсте ξሂсаካо - ևνብմиሂ ኆсем ըн οз ዝቃιռ ጻμепру. ኣቂеπ ጯсрυζя пቡጊ снቹ иπωβαчቾтና. Еኤеኂሧщθх րև ጿеጹузагοሕе ኁаρубинеռо труኹ ехрቺτа ሀջ ሪснխյагու ዪруճ баդатрыхуμ мэλፃфաጤ խ истοξ ε еշեрсι ኜμα ቫ էλሑքեпι. . Quoi de mieux qu’une rétrospective sur le film culte Batman Le Défi » Batman Returns en VO de Tim Burton pour la période de Noël ? Si vous avez grandi avec les Batman de Burton, ou si vous n’avez jamais vu cette œuvre gothique se déroulant pendant Noël, proposant deux des meilleures incarnations sur grand écran des plus célèbres némésis de Batman, cette rétrospective est faite pour vous. LA GENÈSE DU PROJET Suite au succès critique et public de Batman, ayant rapporté 413,34 millions de dollars dans le monde en 1989, Warner Bros souhaite lui offrir une suite. En 1991, le studio demande alors à Sam Hamm, scénariste de Batman, d’écrire le scénario, avec pour directive d’introduire le personnage de Robin, qui était à deux doigts d’avoir une apparition dans le premier opus, et celui du Pingouin. Warner, qui avait surveillé le travail de Tim Burton avec une pesante pression sur le tournage du premier opus, souhaite son retour à la réalisation. Réticent au plus haut point, Burton décline la proposition, considérant Batman comme son film le moins personnel, avec un souvenir de tournage très atroce. En effet, il n’avait pas une minute à lui, travaillant sept jours sur sept dans des conditions exécrables, avec l’impossibilité de prendre le moindre recul, sans parler du script qui changeait régulièrement. Le studio, conscient de l’ascension de Burton dans le milieu du septième art, comme en témoigne son dernier film à l’époque, Edward au mains d’argent, décide de lui offrir carte blanche. Le réalisateur, après une longue réflexion, accepte cette intéressante opportunité. Il fait alors appel à Daniel Waters afin de réécrire le scénario, enlevant les personnages de Robin et Vicki Vale. Le personnage d’Harvey Dent est entièrement réécrit afin d’être remplacé par un antagoniste inédit du nom de Max Shreck, en référence au comédien Max Schreck ayant interprété Nosferatu dans le long-métrage expressionniste de Friedrich Wilhelm Murnau. L’explosion tuant Shreck à la fin de Batman Returns devait à la base défigurer le personnage initial d’Harvey Dent. Burton et Waters travaillent le traitement de Catwoman, qui n’était pas exploité à sa juste valeur dans le premier jet, d’autant plus que ce personnage est l’antagoniste favori du réalisateur après le Joker, bien que la frontière entre le bien et le mal soit parfois fine pour le personnage féminin. Pour une ultime réécriture concernant le background et la psychologie du Pingouin, il engage de manière officieuse Wesley Strick scénariste de Coupable Ressemblance, Arachnophobie, Les nerfs à vif, Wolf. À noter que dans une des versions du scénario, Oswald Cobblepot découvrait que Max Shreck était en réalité son frère, ce dernier étant considéré par leur famille comme le bon fils privilégié. Appréciant particulièrement les fêtes de Noël et d’Halloween, qu’il utilisera dans L’étrange Noël de Monsieur Jack, Ed Wood, Charlie et la Chocolaterie, etc., Burton décide de situer le récit entier de Batman Returns pendant la période de Noël. Pour les personnages du Pingouin et de Catwoman, il n’hésite pas leur donner apparence pour le premier et origine fantastique pour la seconde. Très clairement, le réalisateur ne souhaite pas livrer une suite directe au premier Batman, préférant créer une tout autre version plus personnelle et complexe. On note dans le film d’autres éléments récurrents de ses univers, tel le pont où les Cobblepot abandonnent le Pingouin utilisation des ponts que l’on retrouve dans Beetlejuice, Les Noces Funèbres ou encore Sleepy Hollow, la cage de l’oiseau du Pingouin ainsi que la cage où est enfermé Max Shreck dans l’antre du Pingouin, sans oublier la cage d’Oswald bébé dans le prologue du film cages et leurs symboles utilisés dans Sleepy Hollow et Sweeney Todd, sans oublier la cloche en verre dans laquelle est enfermé le papillon dans Les noces funèbres, le costume à rayures comme celui que porte Max Shreck ou encore le cirque du Triangle Rouge cirques et fêtes foraines exploitées entre autres dans Ed Wood et Big Fish. LE CASTING Michael Keaton se voit offrir la somme de 11 millions de dollars afin de reprendre le rôle du Chevalier Noir. Bien que Warner soit réticent à ce cachet, Tim Burton insiste en leur faisant comprendre que Keaton les mérite amplement, ce qui assurera définitivement son retour pour cette suite. Tout comme Keaton, Michael Gough et Pat Hingle reprennent leurs rôles respectifs d’Alfred et du commissaire Gordon. Pour le Pingouin et sa réécriture tragique et fantastique, la liste de casting contient les noms de Bob Hoskins, John Candy, Christopher Lloyd, Alan Rickman, John Goodman, Joe Pesci, Christopher Lee, Dean Martin et Dustin Hoffman, ce dernier étant le premier choix de Warner Bros. Tim Burton, lui, souhaite la présence de Marlon Brando pour ce rôle. Finalement, c’est Danny DeVito qui est désigné pour interpréter Le Pingouin. D’abord hésitant, il acceptera le rôle sur les conseils de son ami Jack Nicholson, celui-ci ayant bien sûr interprété le Joker dans le premier film, vantant également la passion de Tim Burton à la réalisation. Burgess Meredith, l’inoubliable Mickey de la saga Rocky, mais aussi interprète du Pingouin dans la série Batman des années 60, doit incarner le père d’Oswald Cobblepot dans la scène d’ouverture. Hélas, très malade pendant cette période, il est remplacé par Paul Reubens, le Pee-wee Herman de Pee-wee Big Adventure, premier film de Tim Burton. Reubens interprétera de nouveau le père du Pingouin dans la série Gotham. Pour le rôle de Max Shreck, industriel immonde et manipulateur, Burton désire engager David Bowie, déjà considéré pour interpréter le Joker dans le premier film. Un échange a lieu entre les deux, mais Bowie se voit contraint de décliner l’offre puisqu’il s’est engagé auprès de David Lynch pour Twin Peaks Fire Walk With Me dont le tournage est prévu sur la même période. L’authentique Christopher Walken Voyage au bout de l’enfer, The King of New York, True Romance, Dangereusement Vôtre, Pulp Fiction est alors engagé pour le rôle. Parmi les membres du Triangle Rouge, le comédien et contorsionniste Doug Jones est choisi pour interpréter le clown maigre ». Par la suite, Jones a continué d’apparaître dans les adaptations de comics puisqu’il a incarné Pointe Man dans Mystery Men, le Surfeur d’Argent dans le médiocre Les 4 Fantastiques et le Surfeur d’Argent, ainsi que Abe Sapien dans les deux films Hellboy de Guillermo Del Toro ainsi que L’Ange de la Mort dans le second opus. Vincent Schiavelli, apparu entre autres dans Gatsby le Magnifique, Vol au-dessus d’un nid de coucou et Amadeus, se voit proposer le rôle du joueur d’orgue », un autre membre du Triangle Rouge. Concernant le rôle de Selina Kyle, Tim Burton engage Annette Bening suite à sa prestation dans Les Arnaqueurs, après les refus de Sigourney Weaver, Geena Davis et Jodie Foster. Souhaitant que sa Catwoman porte une combinaison noire, brillante et sexy avec des points de suture symbolisant la fragmentation du personnage, il charge les costumiers du premier opus, Bob Ringwood et Mary Vogt de cette création particulière, en étroite collaboration avec Annette Bening pour les essayages et les ajustements. Le corset du costume est créé par Phil Reynolds, spécialiste des tenues de ballet et opéra. Tombant finalement enceinte de son mari Warren Beatty, Annette quitte le projet à contrecœur. Inquiet et désespéré, Burton organise des castings de dernière minute, voyant défiler Raquel Welch, Jennifer Jason Leigh, Demi Moore et Nicole Kidman. Aucune d’elles n’étant retenue, le réalisateur poursuit son casting, jusqu’à ce que Sean Young Blade Runner, Dune, Wall Street qui avait été remplacée par Kim Basinger dans le rôle de Vicky Vale suite à une chute à cheval, lui demande de participer au casting. Burton refusant, celle-ci va jusqu’à enfiler une combinaison afin de se présenter aux studios Warner, interpellant un homme ressemblant à Burton sur le parking, puis s’introduisant dans le bureau du producteur Mark Canton, alors en pleine conversation avec Michael Keaton. Young bondit sur le canapé en disant Je suis Catwoman ». Cette anecdote farfelue est depuis restée dans les annales. La liste de casting contient également les noms de Bridget Fonda, Susan Sarandon, Cher, Madonna et Michelle Pfeiffer Scarface, Les liaisons Dangereuses, Wolf, Esprits Rebelles. Finalement, c’est cette dernière qui décroche le rôle tant convoité de Selina Kyle. Imaginant apparaître dans deux ou trois scènes uniquement, elle est agréablement surprise de découvrir le traitement de ce personnage fort à la psychologie complexe lors de la lecture du scénario. TOURNAGE ET COMPOSITION MUSICALE Le tournage débute en Juin 1991. Pour les décors du film, Bo Welsh, directeur artistique ayant travaillé sur Beetlejuice et Edward aux mains d’argents, succède au talentueux Anton Furst. Ce dernier, décédé cette même année, avait remporté l’Oscar des meilleurs décors pour Batman. Bien que ses magnifiques décors soient conservés à Pinewood, Burton préfère utiliser les studios Warner à Burbank, afin que Welsh, selon ses directives, crée une tout autre Gotham City, dans un style expressionniste collant parfaitement à sa vision. En plus de ces décors et de la référence au comédien Max Schreck concernant le style et la culture allemande de l’époque, une allusion historique est faite dans le récit lorsque Shrek suggère au Pingouin de déclencher une catastrophe similaire à l’incendie du Reichstag, attentat déclenché par les nazis en 1933 afin de mettre fin à la République de Weimar. La sécurité de ce tournage est tellement élevée que Kevin Costner se voit refuser la visite des plateaux. Incarner de nouveau le personnage de Bruce Wayne/Batman est plus difficile que prévu pour Michael Keaton lors des trois premiers jours de tournages. Il se surprend à faire en quelque sorte une imitation de son interprétation du premier opus. Dès le quatrième jour, il aborde une nouvelle approche, plus naturelle, comme s’il incarnait le personnage pour la première fois. Au fil du tournage, il parle longuement de la psychologie de Bruce Wayne avec Tim Burton, demandant parfois à ce dernier de ne pas prononcer certaines répliques de son personnage qu’il jugeait trop superflues. Burton et lui-même tombent donc d’accord sur cette vision distante et mystérieuse du personnage. Ce choix, additionné à l’importante présence des protagonistes dans le récit a donné le résultat parfois controversé que l’on connait aujourd’hui Batman relégué au second plan au profit du Pingouin, de Catwoman et de Max Shreck. Elizabeth Sanders, la femme du cocréateur de Batman, Bob Kane, effectue un caméo à la quarante et unième minute, prononçant la fameuse réplique He’s like a frog that become a Prince ». Afin d’obtenir l’apparence du Pingouin, trois heures de maquillage et de pose de prothèses visage et mains sont nécessaires pour Danny DeVito, sans parler du costume grossissant à enfiler et des vêtements. DeVito a d’ailleurs interdiction de décrire à quiconque le maquillage du Pingouin, y compris à sa propre famille. Totalement impliqué dans son processus d’interprétation, DeVito reste immergé dans le rôle entre les prises. Quant à Catwoman, la combinaison moulante étant difficile à enfiler, Michelle Pfeiffer est obligée d’être enduite de talc. Le costume en place, l’air est aspiré, puis une couche de silicone y est étalée afin d’obtenir un rendu brillant. Afin de prévoir d’éventuelles déchirures du costume, que ce soit pendant les habillages ou sur le tournage, Bob Ringwood et Mary Vogt, fabrique une cinquantaine de combinaison pour Catwoman, d’une valeur de 1000 dollars pièce. Les costumes sont tellement serrés qu’ils empêchent Pfeiffer de respirer convenablement et d’entendre sa propre voix. Concernant la scène où le personnage met l’oiseau du Pingouin dans sa bouche avant de le relâcher, c’est un acte que Michelle Pfeiffer exécute réellement, et ce, sur plusieurs prises, au grand étonnement de Burton et de l’équipe du film. Pour le costume de Batman, Burton souhaite abandonner l’anatomie humaine afin d’avoir une allure plus simple et élégante ressemblant à une sculpture. Le duo de costumiers étudie des objets d’art déco afin d’intégrer ce style, ce qui donne un bat-costume aux lignes très structurées avec un rendu métallique sur certaines parties. Quant à la batmobile, celle du premier film conçu par Anton Furst est réutilisée et subit quelques modifications, dont une peinture non plus mate, mais brillante. Pour les tournages avec les véritables pingouins, les plateaux doivent être maintenus en permanence à -1 degré. Le récit se déroulant en hiver, ce procédé est également bénéfique pour certaines scènes puisqu’il permet d’avoir de la buée sortant de la bouche des comédiens. Bien entendu, les immenses pingouins sont incarnés par des comédiens de petite taille en costume. À cela s’ajoutent des marionnettes animatroniques. Pour l’occasion, Burton fait appel au fameux Stan Winston. Considéré comme le maître de l’animatronique, il est reconnu pour avoir donné vie aux androïdes de la saga Terminator, mais aussi pour avoir créé la Reine xénomorphe d’Aliens le Retour, les dinosaures de la trilogie Jurassic Park, le Predator, ainsi que pour avoir travaillé sur les maquillages du mythique clip Thriller de Michael Jackson. Son équipe est d’ailleurs responsable du maquillage du Pingouin. Cela est la seconde collaboration entre Burton et Winston, ce dernier ayant créé le maquillage, mais aussi l’effet spécial des ciseaux d’Edward aux mains d’argent. Ses créations étant tellement réalistes, il surprend sur le plateau un véritable pingouin endormi contre l’un des pingouins mécaniques. Concernant la composition musicale, Burton fait de nouveau appel à Danny Elfman, lui permettant de prolonger le processus du score du premier opus tout en l’explorant de manière plus intense et personnelle. Les notes sont plus sombres et le style devient gothique et poétique, se mêlant parfaitement au récit et à la réalisation de Batman Returns. Elfman y met tout son talent et son cœur. Comme il le dit lui même, travailler sur un score est dix fois plus intense que d’être dans un groupe de rock. La composition se fait sur dix semaines, totalement immergées de midi à deux heures du matin chaque jour, sans lire ni écouter de musique afin de se donner corps et âme dans ce qu’il appelle une fusion entre la musique de film et la musique d’opéra. On se souviendra notamment des puissants et inoubliables Birth of a Penguin » et Selina Transforms », qui a nous a donné des frissons lorsque Selina, dans un accès de démence, saccage son appartement et crée son costume de Catwoman. Sans oublier le magnifique The Cemetery », émouvant à souhait, ainsi que Selina’s Electrocution » et The Finale ». Mention spéciale à l’envoûtante chanson Face to face » du groupe Siouxsie and the Banshees, co-composée avec Danny Elfman, utilisée lors de la scène de danse entre Selina et Bruce à la soirée costumée de Max Shreck juste avant la découverte de leurs alter ego respectifs, et entendue de nouveau dans le générique de fin. À la demande de Warner Bros un mois avant la sortie du film, un plan montrant la réapparition de Catwoman regardant la projection du Bat-signal est tourné avec une doublure afin d’y être ajouté en guise de plan final. Le coût de ce tournage additionnel est de 50 000 dollars. À noter que pour le doublage français, Philippe Peythieu, doubleur entre autres d’Homer Simpson, prête sa voix au Pingouin après avoir doublé le personnage d’Alexandre Knox dans le premier opus. Il devient par la suite l’un des doubleurs officiels de Danny Devito, ainsi que celui du Pingouin dans la série animée Batman de Bruce Timm et Paul Dini, The Batman, Batman l’alliance des héros, les films d’animation Batman contre Dracula et Batman Assaut sur Arkham et les jeux vidéo Arkham City, Arkham Origins et Arkham Knight. QUELQUES RÉPLIQUES DE BATMAN RETURNS OSWALD COBBLEPOT Sache que tout ça n’est qu’un mauvais rêve. Tu es au lit bien blotti, bourré de tranquillisants dans le confort et le calme. Agonisant sous l’effet de carcinogènes que tu as personnellement vomis au cours de toute ta vie de profiteur. Tragique ironie, ou licence poétique ? À toi de me le dire. MAX SHRECK Mon Dieu, c’est vrai. L’homme-pingouin, créature des égouts. OSWALD COBBLEPOT Aussi étrange que ça puisse te sembler Max, toi et moi, on a quelque chose en commun. Toi et moi, on est perçus comme des monstres. Mais va savoir pourquoi, les gens respectent le monstre que tu es, alors que moi jusqu’ici, non. CATWOMAN s’adresse à un violeur J’adore les grands types baraqués qui n’ont pas peur de jouer les durs devant une femme sans défense. Vas-y en douceur, c’est mon dépucelage. AGENT DE SÉCURITÉ 1 C’est qui ça ? AGENT DE SÉCURITÉ 2 C’est quoi ça ? Je ne sais pas s’il faut ouvrir le feu ou s’il faut tomber amoureux. CATWOMAN Pauvres mecs, toujours en train de confondre vos pistolets et vos parties. SELINA KYLE Des petites amies ? BRUCE WAYNE Bien sûr. Oh, vous pensez à du sérieux. Non. Une fois, un fiasco. SELINA KYLE Pour quelle raison ? Attendez, je crois savoir. Vous lui faisiez des mystères. BRUCE WAYNE Non, je lui racontais tout. SELINA KYLE Ah ? Et elle a eu peur de la vérité ? BRUCE WAYNE Et bien, il y a deux vérités. Elle avait du mal les concilier parce que j’avais moi-même du mal… à les concilier. Et si Vicki a cru que… SELINA KYLE Vicki ? Hôtesse de l’air ou patineuse ? BRUCE WAYNE Non, c’était une reporter-photo. SELINA KYLE Mais avait-elle raison de penser que vous viviez mal votre dualité ? BRUCE WAYNE Si je vous dis oui, vous allez tout de suite penser à un dédoublement, à Mister Hyde et au docteur Jekyll… alors je ne pourrais plus vous embrasser SELINA KYLE Ce sont les gars qui se prétendent normaux qui vous déçoivent. Les dingues, ça ne fait jamais peur, avec eux c’est l’amour fou. ALFRED N’oublions pas de réparer la batmobile, tout cela sous le sceau du secret. Hors de question de conduire votre joyau chez le premier ferrailleur venu. BRUCE WAYNE Le sceau du secret ? Qui a fait rentrer Vicki Vale dans la batcave ? J’étais assis, je travaillais, tout à coup je me retourne, elle était là. Oh salut Vick, entre donc ». OSWALD COBBLEPOT s’adresse à Catwoman Extraordinaire. Tu es la Belle et la Bête réunies dans un seul et succulent cadeau de Noël. OSWALD COBBLEPOT Je suis présent en personne pour chercher le fiston chéri de Gotham, Monsieur Chip Shreck. Tu viens avec moi, le malabar champion en toute connerie, tu mourras au tréfonds des égouts. MAX SHRECK Pas Chip. Si vous avez une once d’humanité, prenez-moi à sa place. OSWALD COBBLEPOT Je n’en ai pas, alors c’est non. OSWALD COBBLEPOT Vous êtes jaloux parce que je suis un vrai monstre et que vous, vous devez porter un masque. BATMAN C’est bien possible. BATMAN Livrons-le à la police. Et rentrons à la maison, ensemble. Selina, vous ne voyez pas ? Nous sommes pareils… Nous sommes pareils, doubles, chacun de nous est deux. CATWOMAN Bruce. J’aimerais tellement rentrer avec vous dans votre château, comme dans tous les vrais contes de fées. Elle griffe Bruce au visage. Mais je crois que je ne le supporterais pas, ce ne sera pas ce qu’on appelle un happy end. BOX-OFFICE, CRITIQUES ET POTENTIELLES SUITES Lors de sa sortie en salles, Batman Returns est le premier long-métrage à bénéficier de la technologie Dolby Digital. Pour son week-end d’ouverture aux États-Unis, il engrange 47,7 millions de dollars, un record. Le film rapporte 163 millions de dollars aux États-Unis après 18 semaines en salle, pour obtenir au final une recette mondiale de 266 millions de dollars, soit 40 % de moins que le premier opus. Le film, jugé trop sombre, divise les critiques, et les exécutifs de Warner Bros y sont très attentifs, tout en étant déçus et en colère contre Burton. Le merchandising est très varié, allant des jouets aux déguisements en passant par l’adaptation du film en comics. Sans oublier le jeu vidéo, très fidèle au long-métrage, sorti sur Master System, Game Gear, Mega Drive, Mega-CD, Nes, Super-Nes, Amiga et Atari Lynx, en plus de la version MS-DOS. Tout cela permet de rapporter beaucoup de dollars, malgré les controverses. En effet, suite à la sensualité exacerbée de Catwoman, ainsi que de nombreux sous-entendus sexuels et le fameux liquide noir verdâtre et visqueux sortant de la bouche du Pingouin, des associations ainsi que plusieurs parents se plaignent du film. McDonald’s ira même jusqu’à enlever les jouets dérivés de ses Happy Meal. Conscient de ces retours, en plus des critiques mitigées et du semi-échec au box-office, Warner Bros n’accordera pas la réalisation du troisième opus à Tim Burton, pourtant motivé à l’idée de prolonger sa vision. Le studio souhaite en conséquence adopter une nouvelle optique pour les futurs films, avec une vision plus accessible et lumineuse. Ce qui donnera en 1995 le médiocre Batman Forever dont le peu de scènes sombres et psychologiques a été enlevé au montage par le studio, et le nanardesque Batman et Robin en 1997. Il est important de constater que Warner emprunte aujourd’hui le même chemin avec le DC Films. Suite aux critiques sur Batman V Superman bien que le studio soit responsable de la coupe de 30 minutes au montage, heureusement réintégrées pour la version Blu-ray du film de Zack Snyder, Warner vise une direction plus lisse et superficielle, comme le prouve en partie l’approche du long-métrage Wonder Woman, et surtout, le nouveau traitement infligé à Justice League. Le parallèle avec la situation des années 90 est donc troublant et agaçant. Selon les rumeurs, le troisième opus que Burton avait en tête aurait introduit un Homme-Mystère incarné par Micky Dolenz ou Robin Willliams, et une Double-Face qui aurait été la suite du traitement d’Harvey Dent de son premier Batman, incarné de nouveau par Billy Dee Williams, ainsi que l’Épouvantail. Pour ce dernier rôle, Johnny Depp était le premier choix de Burton. Le récit se serait également déroulé pendant la fête d’Halloween, de manière bien plus poussée que Batman Forever, ce qui n’est pas étonnant connaissant le réalisateur. Un film centré sur la Catwoman de Batman Returns fut envisagé durant plusieurs années. Daniel Waters avait même écrit une version complète du scénario, mais le projet fut abandonné, Warner préférant se consacrer à la vision grand public » du Chevalier Noir après le succès de Batman Forever. Chers visiteurs, Comme nous avons déjà résolu ce groupe de grilles Codycross Groupe 56 Grille 4, nous vous donnerons une liste des solutions des énigmes de ce groupe. Pour le moment, le jeu se positionne très bien, car il fournit un concept unique de mots croisés avec des graphismes exceptionnels. Nous avons remarqué que les solutions existent sur internet d’une façon très éparpillée. Certes, les puzzles sont présentés en incluant les indices mais, pour trouver les solutions, il faut naviguer sur le site. Ici, tout est mis sur un seul sujet àfin de vous faciliter la tâche. Solution Codycross Groupe 56 Grille 4 Désaccord violent DISCORDE Refiler, vendre FOURGUER Des évadés FUGITIFS Méchant de Batman joué par Danny DeVito PINGOUIN Plante dont on mange la tige cuite, en compote RHUBARBE Grille protégeant le radiateur de la voiture CALANDRE Forme de gouvernement despotique et cruel TYRANNIE Que l’on peut croire CREDIBLE Événement culturel, exposition tous les deux ans BIENNALE Lobe du cerveau lié au sens du toucher PARIETAL Pratique le tennis de table PONGISTE Mettre de la lumière ECLAIRER Établissement industriel où on produit des objets FABRIQUE Pleurniche pour des motifs futiles GEIGNARD Le groupe des réponses du puzzle suivant est ici Codycross Groupe 56 Grille 5 Vous pouvez revenir au sujet principal en visitant Solution CodyCross. Navigation de l’article Artbook Officiel Images BO DVD & Blu-ray 1. Synopsis C’est Noël à Gotham City. Les citoyens profitent de la paix que leur apporte la période des fêtes. Paix de courte durée, puisque le gang du Triangle Rouge, dirigé dans l’ombre par l’énigmatique Pingouin, vient semer la peur dans les rues de la ville. Abandonné dans les égouts alors qu’il n’était qu’un bébé, le Pingouin devient la nouvelle coqueluche de Gotham, supporté par l’homme d’affaires véreux Max Shreck. Mais c’est sans compter sur Batman, alias le milliardaire Bruce Wayne, bien décidé à combattre ce nouveau malfaiteur et ce malgré la présence en ville d’une autre criminelle. En effet, la frèle Selina Kyle, ancienne secrétaire tuée par son patron qui n’est autre que Shreck, est ramenée à la vie par des chats, devenant ainsi la féline Catwoman. Un rude combat attend l’homme chauve-souris. Bande annonce 2. Fiche Technique Titre original Batman Returns Titre français Batman Le Défi Année 1992 Date de sortie 19 juin 1992 USA, 18 juillet 1992 France Durée 126 minutes Genre Fantastique, thriller, action Réalisation Tim Burton Scénario Daniel Waters d’après une histoire de Daniel Waters et Sam Hamm Basé sur le comic book de Bob Kane Musique Danny Elfman, Steven Severin chanson “Face to Face” Producteurs Tim Burton & Denise Di Novi Société de production Warner Bros Société de distribution Warner Bros USA, GBVI France Directeur de la photographie Stefan Czapsky Direction artistique Rick Heinrichs Création des décors Bo Welch Décorateur de plateau Cheryl Carasik Costumes Bob Ringwood, Mary E. Vogt Montage Bob Badami, Chris Lebenzon Casting Marion Dougherty Co-producteur Larry J. Franco Producteur associé Ian Bryce Producteur exécutif Peter Guber, Benjamin Melniker, Jon Peters, Michael E. Uslan Lieux de tournage USA Warner Bros Studios Burbank – Angleterre Pinewood Studios, Iver Heath, Buckinghamshire Pays d’origine États-Unis, Angleterre Langue Anglais Format couleur Technicolor – Dolby Digital – 35 mm Public PG-13 Budget 80 000 000 $ Recettes USA – 163 000 000 $ / France – 1 243 471 entrées 3. Casting Bruce Wayne / Batman Michael Keaton Oswald Cobblepot / Le Pingouin Danny DeVito Selina Kyle / Catwoman Michelle Pfeiffer Max Shreck Christopher Walken Alfred Pennyworth Michael Gough Le Maire Michael Murphy Princesse de Glace Cristi Conaway Charles “Chip” Shreck Andrew Bryniarski James Gordon Pat Hingle Organ Grinder Vincent Shiavelli Josh Steve Witting Jen Jan Hooks Avaleur de Sabres John Strong Homme Tatoué Rick Zumwalt Femme au Chien Anna Katarina Voyou Acrobate Gregory Scott Cummins Lanceuse de Couteaux Erika Andersch Gros Clown Travis McKenna Maigre Clown Doug Jones Clown Terrifiant Branscombe Richmond Père du Pingouin Paul Reubens Mère du Pingouin Diane Salinger Docteur du Pingouin Stuart Lancaster Homme Heureux Cal Hoffman Femme Heureuse Joan Jurige Adorable Petite Fille Rosie O’Connor Livreur de Journaux Sean M. Whalen Journaliste Agressif Erik Oñate Garde du Corps de Shreck Joey DePinto Habitants de Gotham City Steven Brill, Neal Lerner, Ashley Tillman & Elizabeth Sanders Voleur Henry Kingi Victime Joan Giammarco Bimbo Volontaire Lisa Coles Agents de Sécurité Frank DiElsi & Biff Yeager Présentateur Télé Robert Gossett Homme dans la Foule Adam Drescher Pingouins Empereurs Robert N. Bell, Niki Botelho, Susan Rossitto, Margarita Fernandez, Denise Killpack, Felix Silla & Debb Lee Carrington 4. Analyse Avec Batman Returns Tim Burton s’attaque à quelque chose à laquelle il n’adhère pas la séquelle. Traumatisé par le tournage exténuant du premier Batman entre 1988 et 1989, c’est avec une grande prudence que Burton décide de se pencher à nouveau sur le monde du chevalier noir et de ses adversaires. Batman restant un des succès les plus importants au box-office mondial à l’époque plus de 400 millions de dollars de recettes pour 35 millions du budget, il n’est pas surprenant de voir la Warner lancer une suite, en y rattachant l’architecte de son succès. Devant la promesse des studios de laisser à Burton et ses équipes une liberté artistique bien plus conséquente que sur le Batman précédent, le réalisateur se laisse embarquer dans cette suite qui deviendra certainement l’un de ses films les plus personnels. Gotham Returns – Réinventer la ville de Batman Une des premières préoccupations de Tim Burton, et ce malgré le fait que les décors du premier Batman soient toujours conservés aux studios Pinewood, à Londres, est de rendre la ville de Gotham City plus raffinée » et expressionniste qu’écrasante et gargantuesque comme dans le premier film. Ainsi, le tournage eut en grande partie lieu à Los Angeles dans les studios de la Warner. Plus proche de chez lui, Burton retrouve une esthétique et une façon de faire plus artisanale et personnelle qui lui permet de s’immerger totalement dans le nouveau monde qu’il veut mettre en place. Tout en gardant une logique vis à vis du premier film par quelques références, on comprend tout à fait que le film se passe après le premier Batman, Batman Returns montre une toute autre facette de la ville de Gotham et ses habitants. Noyée sous la neige en pleine période de Noël une imagerie dont Burton se sent proche, Gotham est épurée, blanche et chromée, au contraire de la ville sale et rongée par la corruption du premier film. Comme si elle témoignait du passage bénéfique de Batman dans ses rues. Mais tout comme le premier film imposait une importance des valeurs de hauteurs et de chutes en rapport avec les origines et métamorphoses des personnages, c’est dans l’ombre que Burton instaure les origines putrescentes de ses protagonistes. Gotham créé des monstres dans ses entrailles, avec en premier lieu, les égouts dans lesquels est précipité le Pingouin Danny De Vito au début du film. De même, c’est du haut de sa grandeur aristocratique les tours du businessman Max Shreck, joué par Christopher Walken que Selina Kyle Michelle Pfeiffer est littéralement jetée dans une ruelle avant de revenir à la vie par l’intermédiaire de chats surgissant des poubelles. Les deux personnages connaissent une même révélation identitaire initiée par le motif de la chute, au sens propre. À l’instar du Pingouin, qui recycle » ce que la ville, incarnée par Shreck, rejette, Gotham garde une seconde dimension sous sa clarté enneigée, une fine couche de poudre blanche qui ne fait que cacher, tel un masque, les véritables apparences de la ville. Un secret honteux » , typique des romances gothiques, que chacun des quatre personnages principaux de Batman Returns porte en lui, via un masque ou non. Batman & Co – les enfants de Gotham On reproche très souvent au film de privilégier les personnages de méchants » au détriment de Batman lui-même, pourtant héros fantastique qui prête son nom au titre. Burton ne nie pas, tout en minimisant ce fait. Bruce Wayne nous est connu, nous avons découvert sa psyché et ses troubles dans le premier film. Il est donc presque logique que la part belle soit faite à de nouveaux protagonistes et antagonistes, en particulier à Selina Kyle alias Catwoman, personnage ultra sexualisé, toujours sans égal au sein des films de Tim Burton. Au départ, les exécutifs de la Warner sont très sceptiques quant à la présence de Catwoman dans le film, les penchants sado-masochistes du personnage ne les séduisant guère, sans compter une éventuelle mauvaise influence sur le plus jeune public potentiel d’une aventure de Batman sur grand écran ! C’est sur cette base que les producteurs souhaitèrent purement et simplement éliminer le personnage du scripte. Burton a néanmoins gain de cause, tout en déclarant que cela en disait plus long sur eux que sur lui. Toujours considérée par Burton comme étant son interprétation favorite au sein de ses films, la performance de Michelle Pfeiffer est surprenante à plus d’un titre, cette dernière se fondant totalement sous le masque de cuir de son alter ego, entre saut de corde avec un fouet et gobage d’oiseau vivant Pfeiffer a effectivement réalisé cette performance durant le tournage !. La dualité qui l’oppose à Batman est le parfait contraire de ce qui liait ce dernier au personnage de Vicky Vale dans le premier film. À une amourette simple, Burton préfère une relation de Je T’aime Moi Non Plus, complexe et violente, loin des poncifs manichéens trop souvent présents dans les films de super héros. Burton déclare lui-même qu’il ne voit pas les méchants comme tels, mais plutôt comme des victimes de choses à l’instar de Bruce Wayne lui-même, ce qui explique assez aisément que ce dernier s’efface très légèrement devant pas moins de trois figures de méchants» complexes aux motivations plus que compréhensibles. De tous ces vilains, c’est pourtant le plus humain », Max Shreck, qu’il convient d’appeler méchant ». Homme d’affaire véreux en duel constant avec Bruce Wayne et les dirigeants de Gotham, cet homme populaire participe au pourrissement secret de la ville, en détournant des fonds au mépris de l’environnement. Opportuniste et calculateur, Max est un être puissant qui n’a besoin que d’un masque de façade face aux citoyens de Gotham pour se faire bien voir, allant même jusqu’à clairement avouer au maire sa volonté de le destituer en coulisse avant de saluer une foule enthousiaste. Tout en essayant de montrer un pouvoir politique totalement impuissant face à une montée inexorable de la violence et de la corruption les dirigeants inutiles du premier Batman , les magistrats et notables de Sleepy Hollow ou les instances saugrenues de Mars Attacks ! sont des preuves amusantes du parti pris de Burton à ce sujet, Burton montre un personnage fédérateur de malheurs, puis ce que Max créé Catwoman en tuant Selina Kyle, sa secrétaire, et fait du Pingouin le meurtrier de masse que l’on découvre à la fin du film, après qu’il l’a trahi. Le fait que Max Shreck soit une référence directe à l’interprète du vampire du film Nosferatu, de Murnau 1922 n’est pas un simple hommage ce dernier ne s’est jamais montré sous son vrai visage sur le tournage, conservant, envers et contre tous, son maquillage de vampire. Toutefois, même Shreck n’est pas exempt d’humanité. Il va jusqu’à se sacrifier pour permettre à son fils de vivre, et défend ses actions malfaisantes en les présentant comme la prospérité assurée pour sa descendance. De bien des façons, Max Shreck a été un bien meilleur père pour son fils que ne l’ont été les Cobblepott avec leur fils Oswald, le futur Pingouin, à bien des égards, véritable anti-héros du film. Le Pingouin, un bandit manchot Aux côtés de Batman et de Catwoman, le choix du Pingouin comme méchant s’est imposé de lui-même à Tim Burton, obsédé par la thématique de la part animale de l’homme. Ce personnage atypique bouclait à merveille un trio aux alter ego animaux. Mais si la dualité qui oppose autant qu’elle rassemble Batman et Catwoman est évidente, que faire d’Oswald Cobblepott, un adversaire certes classique de l’homme chauve-souris mais qui ne possède, en dehors de son physique de demi-portion, aucun trait particulier ? Encore tout fraîchement salué pour Edward Scissorhands sorti l’année précédente, Tim Burton décide à nouveau d’exploiter son amour des freaks en faisant du Pingouin un véritable monstre physique, élevé dans les égouts de Gotham par des forains et des pingouins. Laissé pour compte par une société trop conformiste, Oswald est un reflet putride d’Edward, mit à l’écart du monde pour sa difformité. Son esprit en deviendra lui-même perverti, nourrissant une haine assez farouche envers le monde du dessus pour devenir le leader d’un gang d’artistes de cirque. Mais également rêveur et nostalgique, le Pingouin n’aura de cesse que de se faire bien voir par les citoyens de Gotham avec l’appui de Max Shreck afin de pouvoir retrouver ses racines, comprendre la raison de son abandon et, qui sait, s’adapter à ce monde qui l’a autrefois rejeté. Tout comme Batman et Catwoman, c’est là un personnage en demi-teinte, jouant sans cesse sur deux tableaux, que nous proposent Burton et Danny De Vito. Désirant retrouver la bonne humeur et la folie de Beetlejuice, Burton voit dans le Pingouin un exutoire à la part d’ombre mais aussi à la part de folie qui habite son monde. Aussi violent que soit le Pingouin, il n’en reste pas moins haut en couleurs avec son langage fleuri et ses manières grossières. L’importance du Pingouin tient dans la cristallisation de toutes les peurs et espoirs de chacun des personnages. Pas étonnant dès lors que Burton lui consacre tout le prologue du film, dans lequel on retrouve d’ailleurs Paul Rubens et Diane Salinger, ses deux stars de Pee Wee’s Big Adventure, dans le rôle des Cobblepott, riches guindés se débarrassant de leur embarrassante progéniture dans les égouts. Issu d’un monde aristocratique, Oswald est projeté au plus bas, de façon littérale, contrairement à Bruce Wayne, qui s’enferme dans l’obsession de la vengeance et de la justice suite au meurtre de ses parents, eux aussi gens extrêmement aisés. L’un est le reflet de l’autre, Bruce observant Gotham depuis son manoir, dans l’attente de l’activation du bat-signal, symbole de son existence, et le Pingouin observant ses plans se mettre en place depuis les égouts. Comme l’indique Max Shreck à Bruce, lui et Oswald auraient très bien pu être voisin de chambrée en fac, si le sort l’avait voulu autrement. Pour légitimer davantage la folie du personnage, on en fait un monstre de foire, ayant grandi au sein du Cercle du Triangle Rouge, gang mafieux issu du monde du cirque de vrais artistes de cirque sont recrutés spécialement pour le film. Quelque peu théâtral, le Pingouin use donc de multiples accessoires pour permettre à sa folie de resurgir sous forme d’armes les fameux parapluies et de véhicules le canard à moteur, images même de l’enfance pervertie. L’importance du Pingouin tient dans la cristallisation de toutes les peurs et espoirs de chacun des personnages Shreck se sert de lui pour accéder au pouvoir, Catwoman de ses ressources pour confondre Batman et Bruce, comme l’indique Alfred, ne tient inconsciement pas à ce qu’un autre monstre » vienne empiéter sur sa propre monstruosité. La dernière véritable mort du film est celle d’Oswald, dont la dépouille est menée par un cortège de pingouins éplorés, plus touchants qu’effrayants. La facette tragi-comique du Pingouin, aussi Dickensienne que proche de Poe, tient la narration en équilibre de bout en bout de cette vision si particulière de ce personnage qui deviendra par ailleurs une référence pour le media de base qu’est le comics, instaurant une image persistante du Pingouin dans l’imaginaire collectif. De grandes espérances Si l’on se réfère au titre d’origine du film, de quoi revient Batman, exactement ? D’une rude bataille avec les exécutifs des studios ayant à ce point frustré Burton sur le premier opus ? Le retour » pourtant si symboliques dans le film est pourtant celui des morts, littéralement pour Selina Kyle et de façon plus imagée pour Le Pingouin, ressurgissant de l’endroit où il fût enterré des années auparavant. Batman revient à Gotham, surgissant du Mausolée de Bruce Wayne pâle figure spectrale enfermée chez lui pour empêcher les morts de trop ressurgir ». De ce fait, Batman est bien le véritable antagoniste du film, austère et effrayant, qui empêche toute la vie incarnée par les personnages du Pingouin si bon vivant et de Catwoman dotée, tel un chat, de plusieurs vies de s’exprimer. Est-ce que cette image symbolique et synonyme de succès qu’est Batman serait pour Burton l’incarnation de la répression des studios sur sa volonté artistique sur le premier film, et qui expliquerait que, malgré le gros succès de Batman Returns, la Warner ne lui ai finalement pas confié les rennes d’un troisième film ? Le consensualisme du Batman Forever, de Joel Shcumacher 1995 confirme malheureusement cette volonté de rendre Batman plus accessible et timoré, loin des psychés malades des protagonistes de Tim Burton. Mais toujours est-il qu’avec Batman Returns, il a imposé ses choix et son esthétique pour créer ce qui restera l’une de ses œuvres les plus éloquentes. 5. Anecdotes Le tournage du premier Batman ayant été une souffrance pour Tim Burton, ce dernier ne souhaitait pas réaliser une suite. C’est en lui laissant une liberté totale et en supprimant le personnage de Robin que les producteurs ont réussi à le convaincre. Annette Bening devait à l’origine jouer le double personnage de Selina Kyle / Catwoman mais celle-ci tomba enceinte quelques semaines avant le début du tournage. C’est donc Michelle Pfeiffer qui la remplaça au pied levé. Le rôle de Christopher Walken est une référence directe à l’Expressionnisme Allemand puisque son personnage s’appelle Max Shreck comme l’acteur Allemand Max Schreck qui a joué le premier vampire au cinéma en 1921 dans Nosferatu, eine Symphonie des Grauens. Les manchots auks en anglais et non penguinsdu personnage du Pingouin sont joués par de vrais manchots, des acteurs en costumes et des animatroniques. 6. Nominations & Récompenses Oscars 1993 Meilleurs effets spéciaux Michael L. Fink, Craig Barron, John Bruno, Dennis Skotak Meilleur maquillage Ve Neill, Ronnie Specter, Stan Winston Academy of Science Fiction, Fantasy & Horror Films 1993 Meilleur maquillage Ve Neill, Stan Winston Meilleurs costumes Bob Ringwood, Mary E. Vogt, Vin Burnham Meilleur réalisateur Tim Burton Meilleur film de fiction Meilleur acteur secondaire Danny DeVito MTV Movie Awards 1993 Meilleur baiser Michelle Pfeiffer, Michael Keaton Meilleur méchant Danny DeVito Femme la plus désirable Michelle Pfeiffer BMI Film & TV Awards 1993 Meilleure musique Danny Elfman 7. Liens Externes Batman Returns sur IMDB En Batman Returns sur Wikipedia EnFr Batman Returns sur Allociné Fr

mechant de batman joué par danny devito